Les Orgues 

Cathédrale Saint-Louis

La construction de l’orgue de la cathédrale de Blois est liée à la création du diocèse de Blois en 1697. L’église choisie pour être la nouvelle cathédrale – qui s’appelle encore Saint-Solenne – ne possédait pas d’orgue. Monseigneur de Berthier, premier évêque de Blois, fit alors appel à Nicolas Lebègue, organiste-expert du roi, qui lui soumit le projet d’un orgue conçu par Robert et Jean Clicquot avec un buffet dessiné par l’architecte Robert de Cotte. Cet instrument fut probablement inauguré en 1701. Vers 1760, et jusqu’au début du XIXe siècle, Jean-Baptiste Isnard prit en charge l’entretien de l’instrument. Il y fit trois ajouts : un dessus de flûte au grand orgue, un cromorne d’écho et un clairon à la pédale.

A la fin du dix-neuvième siècle, l’état de l’orgue était devenu préoccupant. En outre, il n’était plus adapté à la musique de l’époque. Sous l’impulsion de l’évêque de Blois, Monseigneur Laborde, d’importants travaux sont entrepris et confiés à la Société Joseph Merklin. Le 12 juin 1882, c’est un nouvel instrument – seul le buffet est conservé – qui sonne sous les doigts d’Alexandre Guilmant lors de la réception des travaux. Il s’agit d’un instrument purement romantique, « d’une grande puissance dans le forte général, en même temps d’une grande délicatesse et d’une variété considérable dans les divers jeux de chaque clavier » selon les termes de l’organiste parisien.

L’orgue connaîtra deux interventions majeures au XXe siècle. La première, suite à l’effondrement partiel en 1955 de la verrière située derrière l’orgue, fut assurée par la maison Gutschenritter qui profita de la remise en état de l’instrument pour modifier quelque peu sa composition dans le style néoclassique.

La seconde eut lieu en 1999-2000. Une profonde restauration fut confiée aux facteurs d’orgues Michel Jurine et Bernard Hurvy. En quatorze mois, toute la mécanique, l’alimentation en vent, la console, le buffet, la tuyauterie et la voûte au-dessus de la tribune furent restaurés. Certains jeux disparus furent restitués, les ajouts postérieurs à 1882 afin de retrouver l’esthétique sonore imaginée par Joseph Merklin. 

Composition

Saint-Pierre de Cabochon

L’orgue de l’église Saint-Pierre a été construit en 1997 par l’entreprise Thomas. 
Les techniques utilisées lors de la construction de l’orgue sont les techniques traditionnelles du XVIIIe siècle, à l’imitation notamment des orgues de Gottfried Silbermann, facteur d’orgues contemporain de J.S. Bach, et dont nous connaissons plusieurs grands instruments en Alsace et en Allemagne. L’orgue de l’église Saint-Pierre possède donc une esthétique très nettement centrée sur la musique allemande des XVIIe et XVIIIe siècles. Il possède 14 jeux dont dix sont "baladeurs", c’est-à-dire pouvant être affectés à l’un des deux claviers ou au pédalier.

Voir la composition sur le site de l'association jeux d'orgue 

Eglise de Villebarou

C'est grâce à une souscription lancée auprès de ses paroissiens et de plusieurs donateurs que le père Nicolas Pelat, curé du secteur paroissial, a réuni les fonds nécessaires à l'acquisition et à la restauration d'un orgue anglais du XVIIIème siècle fourni par le facteur anglais Martin Renshaw.

Probablement construit vers 1775, cet intrument se trouvait à l'origine dans une maison particulère et était conçu pour être joué de l'arrière.
Quelques années plus tard, l'instrument modifié, avec une console en façade, est installé dans une église méthodiste d'Aylesford dans le Kent. C'est là que Martin Renshaw l'a découvert.

Plusieurs mois de travail ont été nécessaires pour installer et restaurer l'instrument dans l'église de Villebarou.
Son inauguration a eu lieu le 21 décembre 2014 sous la forme d'un concert donné par Martin Renshaw lui-même et Vincent Grappy. 

Voir la composition sur le site de l'association jeux d'orgue